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27 décembre 2006

Revue de presse # 7

Je vous en avais donné un premier aperçu.

Un comparatif Rieju Tango 125 / Yamaha Tricker 250 (MOTO2 - n°202 - nov. 2006 - p.78 à 81).




RIEJU TANGO 125 vs YAMAHA TRICKER 250

DUO D’ACROBATES


A mi-chemin entre un trial et un vélo cross, la Yamaha Tricker 250 est destiné à un usage ludique plus qu'utilitaire. Déguisé en citadin, il séduit par sa facilité à se faufiler dans le trafic urbain, tout en offrant des facultés â descendre les marches ou à sauter d'un trottoir à l'autre. Esthétiquement très proche, le nouveau Tango 125 de Rieju, de par sa cylindrée cible une clientèle plus jeune, aussi bien d'habitués du deux-roues que de détenteurs du permis B.

Croiser ces machines en ville peut susciter le rire et l'étonnement des passants. Même les motards s'y prennent à deux fois pour confirmer que leurs yeux viennent de voir des trials homologués sur route! La tendance actuelle à la répression et le déploiement des radars favorise grandement la multiplication de ces "bestioles". Marre d'être concentré sur le compteur ou de repérer les points bleus au bout des avenues pour préserver son permis ? Le Tricker et le Tango jouent de leur faible puissance pour éviter le pire. Faciles, funs et pleines de charme, ces petites cylindrées vous accordent un peu de bon temps...

POIDS PLUME ET FITNESS
Ces motos sont dépourvues de tous les éléments utilitaires pour gagner en poids et en facilité. Pourtant, Yamaha n'a pas lésiné sur la finition du Tricker. La couleur noir mat qui recouvre le cadre double berceau, la fourche grand débattement et le bras oscillant reflètent un bel effet de qualité. Le réservoir orange de 6 litres joliment dessiné et frappé du diapason possède un bouchon d'essence à serrure. La selle bicolore placée à 790 mm laisse le pilote perplexe sur son confort, mais sa largeur promet d'accueillir convenablement le pilote. Le compteur, agréable à lire, rappelle celui de la MT-03. II intègre le strict minimum de voyants : clignos, phare et point mort. On remarque l'absence d'un compte-tours. Un régime qui donne 118 kg à sec ! On trouve un traditionnel robinet d'essence à manipuler avec prudence lors du passage en réserve : il faut écarter franchement la cuisse pour y accéder. Le starter manuel est placé à gauche du cylindre.

La cure d'amincissement du Rieju est quasi identique. On emporte le minimum pour préserver une fine silhouette de 101 kg à sec. La selle étroite parait plus haute, mais est aussi à 790 mm. Le réservoir jaune flashy semble une prolongation naturelle du cadre. On regrette son bouchon juste vissé muni d'une fausse serrure. Dommage, même s'il n'embarque que 5,5 litres. Le compteur hi-tech digital affiche une liste complète d'informations. Tellement complète, qu'au début on se mélange un peu les pinceaux entre les deux trips, l'horloge, le chrono, les témoins de réserve, le compte tours, etc. Le bouton associé n'arrange pas les choses et l'on doit s'y prendre à plusieurs reprises pour déclencher le défilement des infos. Le starter est à portée de main puisque sa gâchette se situe en-dessous des commodos. Le robinet d'essence est aussi de rigueur pour le Tango.

MODE D’EMPLOI : AUCUN !
Nul besoin d'avoir des années de permis ou d'être un champion de l'équilibre pour conduire ces montures. Telle est la devise de Yamaha et de Rieju en proposant ces armes citadines ! C'est aussi ce qu'on a pu confirmer seulement cinq minutes après avoir enfourché les deux motos ! Comme des mômes, on se lâche un regard complice avant de se faufiler entre les caisses... et c'est à celui qui arrivera à se frayer le meilleur chemin !

Leur prise en main est immédiate. Sur le Tricker, la selle légèrement creusée accueille correctement le popotin du motard. Les repose-pieds assez hauts imposent une assise un peu trop pliée pour les grands gabarits, mais on s'y fait... Le plus déroutant au départ est le serrage des genoux contre le réservoir large comme une allumette. Le kick est un vieux souvenir et le démarreur électrique arrange tout le monde. Le monocylindre de 249 cm' et 19 ch est issu des XT et s'emballe sans nervosité. L'embrayage est très doux et le passage des vitesses se fait rapidement et avec précision. L'étagement court et le couple à bas et mi-régime dispensent le pilote de jouer avec la boîte. Un régal ! Ça tracte gentiment mais suffisamment pour trouver ça marrant !

Le Tango s'enjambe comme un vélo. Enfin presque... II est plus sage de redresser la moto avant chaque départ afin de ne pas se faire surprendre par le retour de béquille automatique. Votre cheville vous en remerciera ! Son moteur, un petit mono de 12,5 ch n'est autre que celui de la Yamaha XT 125. La petite espagnole souffre d'une boîte un poil trop dure, sans toutefois nuire exagérément au verrouillage des vitesses. Disposant aussi de rapports courts, sa plage d'utilisation efficace commence dès les premiers tours/min. Si l'on pousse le moteur dans les hauts régimes, il a tendance à s'essouffler assez vite. Rien d'étonnant pour un monocylindre! Mais sa motorisation n'est pas radine pour autant et procure bien des plaisirs... pour un 125 !

Si le cache-cache urbain entre les voitures permet de bonnes parties de fous rires, circuler en périphérie va compliquer les choses. Malgré des cylindrées qui autorisent le Tango et le Tricker à emprunter voies rapides et autoroutes, aucun des deux n'est réellement fait pour se déplacer ainsi ! Pour plusieurs raisons à commencer par la bagarre entre poids lourds et moto : avec une vitesse (compteur, donc vraiment maxi !) de 105 km/h pour le Rieju et 120 km/h pour le Yamaha, il
devient chose courante d'apercevoir dans ses rétros, le routier dans sa cabine en train de ruminer parce que vous le gênerez sur sa voie de droite. Et si le Tricker parvient à s'en sortir au jeu de l'aspi, le Tango abandonne tout duel ! Autre point critique sur de telles voies, les directions très légères louvoient si on ne prend pas l'indispensable précaution de ne pas du tout s'accrocher au guidon : pas facile avec leur poids plume... Pas très rassurant de rouler sur autoroute avec un guidon qui se balade de gauche à droite ! Mais il est évident que ces machines se destinent à d'autres terrains.

QUALITÉS URBAINES INDÉNIABLES
Une fois à l'intérieur de la ville, la petite espagnole et la japonaise s'expriment différemment. On sent tout de suite que ces machines ont besoin d'obstacles pour s'exprimer. Ainsi, on traque les skateurs pour pister leurs spots. Et à peine arrivés sur un lieu où les marches bloquent l'entrée d'un parc, nos positions changent et nos machines aussi... C'est comme ça qu'on s'est retrouvé debout sur les cale-pieds à monter et descendre les escaliers sans même s'arrêter! On fait demi-tour entre deux marches grâce à l'important angle de braquage, on marque une pause en surplace, on jette la roue avant dans le vide puis on se laisse aller. On se livre à quelques sauts sans voir la hauteur qui nous sépare du sol, facile... Les quelques passants, habitués à la présence des vélos ou des skateboards, sont intrigués par la facilité de franchissement de nos deux jouets. Pourtant, on n'a pas 15 ans, on ne sèche pas les cours de maths, non, mais il n'y a pas d'âge pour ces enfantillages... C'est juste par politesse envers les clients de la terrasse d'en face, que nous stoppons notre récréation une petite heure. Les quelques rues qui nous séparent d'autres spots ne suffisent pas à nous calmer. Le Tango profite d'un excellent freinage pour se pointer au feu sur la roue avant. Son très bon mordant et sa puissance donnent confiance, contrairement au Tricker qui demande à ce qu'on tire franchement le levier pour obtenir de la puissance. Le freinage arrière à simple disque se dose convenablement sur chacune des machines. Les suspensions du Tricker offrent une étonnante tenue de route, presque supermotard, où il est difficile de trouver les limites. Le Tango hérite de suspensions fermes qui incitent à une conduite plus sage. Mais les pneus enduro montés d'origine sur nos deux acrobates les rendent imprécises sous la pluie.

Très peu bruyants, le Tango ou le Tricker font jeu égal aussi côté conso. Quelques pièces de monnaie suffiront pour le plein : 4l / 100 km pour le Yam' contre 3l / 100 km pour le Rieju. Mais en raison de leurs faibles réservoirs, le Tango 125 et le Tricker 250 interdisent les grandes excursions hors des villes. Malgré tout, les petits sentiers accueilleront volontiers ces espèces de trials sans grosses difficultés.

BILAN
Ces machines incitent à tellement de fantaisies qu'il faut se raisonner pour ne pas faire n'importe quoi, n'importe où. On doit le respect à autrui. Attention à ne pas se laisser emporter par la facilité de ces délirantes petites motos. Reste qu'à 4 495 € le Tricker ou 2 799 € le Tango, ça fait cher le jouet... Personnellement, je choisirais plus un Tango pour la ville qu'un scooter... histoire de me défouler chaque fois que l'occasion se présente, ou réinventer chaque jour mon trajet boulot-dodo, sans rester forcément sur le bitume. Une garantie de début de journée souriant ! *

Julien LESSIGNY

* On est d'accord ;-)

Rectifications :
  • Le bouchon d'essence est muni d'une VRAIE serrure !
  • Toujours pas de témoin de réserve ni d'horloge à ce jour !

06 décembre 2006

Revue de presse # 6

Vu sur un site que je ne connaissais pas (nouveau ?) : 125.motor-infos.com...

Un article complet sur la Tango, avec photos et vidéo (? que je n'ai pas réussi à voir...). Attention : le site nécessite une inscription (gratuite).


On peut y lire (entre autre) :


NOUVELLE PARTITION POUR LA VILLE

...

De prime abord, cette petite Tango sort donc de l’ordinaire. La moto, construite autour du cadre et du moteur, semble ainsi réduite à sa plus simple expression avec un design épuré et un style qui se rapproche d’un gros VTT motorisé. Compacte, fine et originale, elle attire les regards au moindre arrêt. La recette mijotée par Rieju est d’autant plus alléchante que la Tango profite de sa légèreté et de son gabarit pour s’illustrer en ville, mais aussi de ses pneus à crampons intermédiaires (19 pouces à l’avant et 16 à l’arrière) qui lui autorisent quelques incursions en chemin. Le trial urbain s’inscrirait-il comme le trail du futur ? A vous d’en juger…

...



La Tango obtient in fine la note de 8/10. Pas mal pour une débutante...

01 décembre 2006

Revue de presse # 5

Un essai complet de la Tango (Planète 125 - n°47 - sept./oct. 2006 - p.26 & 30)




DANSER SANS TRICKER

Ceux qui regrettent que la sympathique Yamaha Tricker ne soit pas accessible avec le permis B vont pouvoir se réjouir. En exploitant son monocylindre 125 déjà éprouvé sur les NKD et RS2, le constructeur espagnol Rieju propose un concept semblable, à mi-chemin entre le trail urbain et la machine de randonnée.

La gamme Rieju s'agrandit de bien belle manière avec cette petite Tango, moto de loisir pouvant très bien s'accommoder du titre d'utilitaire urbain. Esthétiquement plus civilisée que le trail MRX, mais sachant comme lui jouer la carte de la polyvalence, la Tango est en effet aussi à l'aise sur le bitume et les pavés que dans les petits chemins de campagne. Comme le roadster NKD et la super sportive RS2, c'est le bloc Yamaha à culasse deux soupapes qui propulse la petite ibérique. Ce moteur refroidi par air n'est certes pas à la pointe de la technologie, mais il présente quelques avantages non négligeables. Il jouit d'une réputation de fiabilité enviable, son niveau de performances est parfaitement adapté à la Tango, et il est surtout économique à l'achat comme à l'usage.

A LA LOUPE
Rieju a soigné sa petite dernière, la dotant d'un équipement de qualité. La partie cycle fait notamment appel aux solutions les plus modernes. Deux disques dont un de 260 millimètres à l'avant pincé par un étrier double piston à fixations radiales, fourche Paioli, cadre simple berceau combiné à deux poutres périmétriques en acier, ou encore mono-amortisseur arrière en position centrale monté sur biellette de renvoi... Pour une moto vendue moins de 3 000 euros, l'effort est louable. Pour l'instrumentation, les concepteurs ont opté pour le tout-numérique. Cela manque un peu de charme, mais c'est efficace. Jauge à essence, compte-tours, trip partiel, pendule, il ne manque rien. On dispose même d'un ordinateur de bord commandé depuis un contacteur situé sur la poignée gauche. On note par ailleurs la présence d'une commande de starter à retour automatique située au guidon, facilitant les phases de mise en route. Cette dernière s'effectue à l'aide d'un démarreur électrique, mais un kick est également disponible, une solution aussi antique que pratique en cas de panne de batterie. Quelques mots encore pour signaler que le Neiman que l'on actionne depuis le contacteur verrouille la direction vers la droite, ce qui n'a le mérite que d'être inhabituel, et que la béquille latérale à retour automatique nécessite quelques attentions : comme sur la plupart des modèles Rieju, le retour est trop violent et il faut veiller à bien poser la moto avant de la quitter.

A L’USAGE
La prise en main de ta Tango s'effectue bien plus facilement que de s'essayer à quelques pas de la célèbre danse argentine ! La position de conduite est naturelle, rappelant celle de n'importe quel trail bien conçu, mais on profite d'une hauteur de selle moins importante (790 mm), ce qui devrait mettre à l'aise les conducteurs de petite taille. En revanche, concernant la selle justement, on s'aperçoit très vite qu'elle manque de moelleux, fait qui se , confirme après quelques kilomètres. Pour ceux qui ont le fondement fragile, prévoir un coussin ! Le reste est plus convivial. La boîte de vitesses à cinq rapports est douce et précise, permettant d'exploiter au mieux le petit monocylindre émettant une mélodie rauque plutôt agréable. Si ce moteur manque de puissance pour animer la sportive RS2, il va comme un gant à la Tango, qui s'effarouche bien moins de ses vibrations à hauts régimes, et de son manque d'allonge. Il autorise une vitesse de pointe de 103 kilomètres/heure réels, ce qui est très bien pour un trail, d'autant que la stabilité à haute vitesse n'est pas exceptionnelle. Comme avec la plupart des motos de ce type, la direction devient sensible lorsque la vitesse augmente, et peut même, sur certains mauvais raccords, générer des réactions plus désagréables que dangereuses. Mais cette sensibilité du train avant n'a pas que des désavantages. En ville, la Tango se montre très agile, et comme son gabarit est somme toute modeste, elle se faufile dans la circulation avec une facilité déconcertante. C'est en tout cas en utilisation urbaine que la petite Rieju révèle tous ses talents. Avec son moteur reprenant bien à bas et mi-régimes, son dispositif de freinage très convaincant (même si certains trouveront que l'arrière manque un poil de progressivité), et la facilité avec laquelle elle se conduit, la Tango est un outil affûté pour les citadins pressés.

HORS DES SENTIERS BATTUS
Comme la Tango appartient à la famille des trails, on se devait de l'emmener dans la nature pour juger de son comportement hors bitume. Là, nous avons été agréablement surpris par l'efficacité des pneus dont le profil nous semblait peu adapté à la terre. En fait, ils se comportent sainement, et si la Tango n'est pas experte en tout-terrain, elle s'accommode très bien des chemins non-carrossables et s'avère être finalement une moto de randonnée très sympathique, Elle profite surtout de sa partie cycle rigoureuse. La rigidité du cadre et la qualité de l'amortissement (de plus, le mono-amortisseur arrière est réglable) permettent d'emprunter les chemins de traverse en toute sérénité. Il est d'ailleurs à noter qu'un carter
de protection pour le bas moteur est disponible en option, donnant à l'engin un peu plus encore d'aptitudes au hors-piste. C'est l'un des points les plus positifs de la Tango qui, malgré une esthétique raffinée, a su conserver toute la polyvalence généralement prêtée au genre pu elle représente.

UNE RÉUSSITE
L'arrivée de la Tango est une bonne surprise. Son seul véritable défaut est de manquer de confort, mais, pour le reste, c'est une moto très efficace renouvelant avec bonheur le segment trail. Le tarif étudié auquel elle est proposée ne gâche rien. À 2 799 euros, elle rentre en compétition avec les Derbi Senda, Honda XR-L et autre Yamaha XT, des concurrentes contre lesquelles elle oppose de solides arguments…

Philippe Moal


Rectifications :
  • Contrairement à ce qui est dit, il n'y a pas de jauge à essence, ni de pendule !
  • Le Neiman bloque bien la direction vers la gauche ! C'est un détail, mais quitte à être complet.
  • L'amortisseur arrière n'est pas réglable (mais le système de biellettes tempère beaucoup ce manque).

29 novembre 2006

Revue de presse # 4

Encore dans les kiosques (pour très peu de temps !), le numéro 202 (1er novembre 2006) de MOTO2.

Dans ce numéro, un comparo "Rieju Tango 125 vs Yamaha Tricker 250".

Quelques images en attendant un aperçu plus complet. Pas de doutes, la Tango à des gènes d'acrobate !





18 novembre 2006

Revue de presse # 3

Un essai complet de la Tango (125 Magazine - n°46 - sept./oct. 2006 - p.72 à 74)



RANDONNEUSE EXTRA !

Avec sa jolie Tango, Rieju innove en proposant une moto à mi-chemin entre le trial et le trail. Une machine de loisirs parfaite pour randonner dans les chemins, mais également très efficace en ville. Polyvalente, très facile, et vendue à prix serré, c’est une vraie réussite.


La Rieju Tango est une machine véritablement craquante et vraiment sympa mais rendons à César ce qui appartient à César : on ne pensait pas la voir débarquer de la péninsule ibérique, mais plutôt du pays du Soleil Levant. En effet, la Tango est fortement inspirée d'une certaine Yamaha Tricker 250, une machine de randonnée à mi-chemin entre le trial et le trail que les Japonais ont sorti en 2005. En parallèle l'atypique TW 125 disparaissait de la gamme Yamaha et la logique aurait voulu quelle soit remplacée par une Tricker 125. En effet cette dernière aurait réuni les mêmes arguments qui ont fait le succès de la TW : bouille craquante et originale, polyvalence route/TT et facilité de prise en main. Malheureusement,Yamaha n'a toujours pas franchi le pas et la marque espagnole Rieju a profité de la brèche laissée ouverte pour dégainer en premier. C’est loin d'être une mauvaise idée, tant la Tango est bourrée de charme et de caractère.

La Tango est une illustration parfaite de la moto loisirs/ville simple d'accès, légère (107kg à sec), la Tango est une partenaire facile à diriger et polyvalente grâce à ses pneus à petits crampons, adaptés à tous les types de terrain. Mais ce qui trappe en premier, c'est sa bouille sympathique. La ligne de la Rieju est inspirée des motos de trial des années 70 avec un ensemble selle/cadre/réservoir très fin, le phare rond et un large guidon : une vraie silhouette de danseuse! Les détails sont également soignés comme le silencieux d'échappement remontant haut sur le coté, un cadre et des jantes peints en hoir ou encore les clignotants fumés. Bref, une moto appétissante auquel il est quasiment impossible de résister visuellement tant elle est bourrée de charme. En termes de gabarit, la Tango est une moto plutôt petite, avec des dimensions réduites et accueillantes pour tous : une selle qui culmine à 790 mm, une longueur de 1 990 mm et une largeur (au guidon) de 795 mm. Une taille de guêpe appropriée aux petites routes sinueuses, et surtout aux sentiers battus et aux centre-ville encombrés. C’est dire si champ d'action de la Tango est vaste! En effet, les pneus crampons et l’empattement réduit (1 295 mm) ne pénalisent pas l'adhérence ni la tenue de route sur route comme on pourrait le croire. Les petits crampons peu profonds ont été pensés pour une utilisation mixte terre/goudron.

SUPER RANDONNEUSE
Sur petites départementales tortueuses, la Tango est débordante d’énergie et son cadre périmétrique moderne associé à des suspensions de qualité (fourche Paioli Ø 36 mm et mono-amortisseur arrière) confèrent une stabilité de premier ordre… sauf dans les lignes droites lancé à fond. La Tango guidonne de l’avant une fois sa modeste Vmax atteinte (98 km/h) à cause de son guidon large et d’un pilote faiblement protégé qui font prise au vent. Somme toute, la Tango n'est pas du tout une moto pensée pour enquiller des kilomètres, et mieux vaut se limiter à des courts trajets. En fait, c'est en tout- terrain qu'elle se montre très agréable sitôt que le rythme de la balade reste sage. En effet ses suspensions à faible débattement inspirées des motos de trial, ne permettent pas d'encaisser de gros obstacles à haute vitesse. Pour les de fans de la « grosse attaque » mieux vaut opter pour un trail sportif de type Beta RR Enduro. En revanche, elle se montre bien plus agile dans les grimpettes ou sur les obstacles. Ses gênes de « moto de trial » sont bien présents et la Tango se joue des reliefs! Certes, elle ne vaut pas une « vraie » moto de trial en franchissement, mais elle s’en tire avec les honneurs, notamment grâce à la bonne santé du moteur sur les 3 premiers rapports, tout en se montrant bien plus confortable. Bref, pour ceux qui habitent à la montagne ou dans une région escarpée, la Tango est une randonneuse 125 fortement recommandable. Seule fausse note : une autonomie assez modeste à cause de son petit réservoir de 5,8l. Mieux vaut noter les stations-service sur le parcours de la rando…

SACRÉE CITADINE
Les citadins peuvent aussi lorgner du côté de l’espagnole,tant elle se montre extrêmement efficace en ville. Son principal atout réside dans sa grande légèreté, associé à son rayon de braquage des plus réduits, sans conteste le meilleur des motos 125 avec celui de la Beta Alp. De plus, on pose aisément les deux pieds au sol et l’on navigue comme un poisson dans l’eau. Autre point fort : avec son châssis inspiré des motos de trial, la Tango grimpe vraiment n’importe où. Même les trottoirs les plus hauts ne lui résistent pas. Ensuite, son mono 4T Yamaha se montre nerveux sur les trois premiers rapports, notamment grâce au poids plume de 107 kg à sec et à sa transmission finale qui tire assez court. Pour décoller rapidement, la Tango se montre donc à son avantage, et laisse les autres sur place. Côté freinage, rien à redire également tant ses disques AV Ø 260 et AR Ø 200 se montrent puissants et efficaces. Malgré tout, cette moto dérivée du tout-terrain possède ses faiblesses en ville. Globalement, le confort de la fine selle est plutôt agréable, mais la protection est nulle sous la pluie. Ensuite, le duo n’est pas son fort à cause de la selle bien trop courte qui laisse peu d’espace au passager. Enfin, en terme d’aspects pratiques, le tableau de bord à cadran digital est plutôt bien fourni (compte-tours, trip partiel, témoin de réserve, etc.), et l’on apprécie le starter au guidon, le Neiman couplé au contacteur à clé, le kick de secours ou encore le bouchon de réservoir fermant à clé. Mais il n’y a pas de warning, de transpondeur, ni de porte-bagages ou encore d’espace sous la selle pour y ranger un antivol U. Autre point noir, le ressort très puissant de sa béquille latérale, qui a vite fait de vous mettre votre Tango par terre si vous n’y prêtez pas attention. Bref rouler en Tango tous les jours demandera quelques concessions, mais elle est tellement attachante qu’on lui pardonne tout.

PRIX ALLÉCHANT
Véritable « fun trail » moderne qui rappelle la mythique Yamaha TW, la Rieju Tango est une moto bourrée de qualités qui fait office de « bouffée d’air frais » sur le marché de la 125. Certes, elle possède aussi bien des défauts comme sa stabilité médiocre à haute vitesse sur route et son manque d’aspects pratiques. Mais on les oublie vite tant elle est généreuse en sensations. Sa bouille craquante, sa polyvalence et son extrême facilité de prise en main en fera succomber plus d’un (à la rédaction, ce fut même général !). D’autant que la Rieju est largement abordable car vendue seulement 2.799 €. Des motos bourrées de caractère à ce prix ne sont pas légion. En plus, elle est sobre (3,3 l/100 km), et pas onéreuse en entretien (mécanique 4T). On lui reprochera juste une finition pas toujours excellente, mais globalement, on en a largement pour son argent. Malgré tout, cette moto est unique et n’a pas véritablement de rivale pour l’instant, si ce n’est la Beta Alp, mais son look est moins original. Bref, la Tango est une séductrice rare et il y a de quoi succomber facilement. Gare…

Denis Vincent


Rectifications :
  • Le poids de la Tango à sec est de 101 kg : une plume...
  • Contrairement à ce qui est dit, il n'y a pas de jauge à essence !

15 novembre 2006

Revue de presse # 2

La fiche de la Tango dans le hors-série "Le guide d'achat 2007" de Moto-Revue (Moto-Revue - n° 610H - 2006 - p.25)

Revue de presse # 1

Un essai complet de la Tango (Génération 125 - n°37 plus disponible sur internet - 4ème tr. 2006 - p.36 & 37)



UN TANGO A PARIS

Avec sa bouille rigolote et ses pneus crampons lui autorisant quelques escapades sur les chemins, ce nouveau petit trail de Rieju est un bon moyen de prolonger l'esprit des vacances et d'oublier la grisaille de la rentrée.

Remis au goût du jour par le célèbre Yamaha TW, disparu récemment du catalogue, ce genre de moto à gros pneus crantés, spécifiquement conçus pour rouler sur le sable, a encore aujourd'hui le vent en poupe. En témoignent les bons chiffres de ventes d'une autre représentante du genre, la Suzuki VanVan 125. Il est vrai que pour rouler économique au quotidien avec un style légèrement décalé, on trouve difficilement mieux!

C'est à présent au constructeur espagnol Rieju de rejoindre la farandole en lançant le Tango, mignonne machine dont le design semble avoir été fortement inspiré par la Yamaha Tricker 250 (que le constructeur japonais ne s'est pour l'instant pas encore décidé à décliné en 125 cm3).

La Tango présente ainsi une certaine originalité au sein de la production 125, avec une esthétique clairement typée trial. Plus fine que la Suzuki VanVan et dotée d'un réservoir tout petit (5,5 litres), elle ne passe pas inaperçue dans les rues de la ville, surtout dans ce coloris jaune. La finition est de bonne qualité.

UNE BONNE UTILITAIRE
Pesant 101 kg à sec (rajoutez environ 10 kg pour le poids en état de marche), la Tango se prend évidemment en main avec une facilité déconcertante, quel que soit le gabarit du ou de la pilote. La position de conduite s'avère parfaitement naturelle, et la partie-cycle affiche d'emblée une neutralité rassurante, sans que l'on perçoive une quelconque réticence des pneus, relativement larges, à s'inscrire sur l'angle. Au contraire même, la Tango se montre plutôt vive dans les enchaînements de virages, et bien agile lorsqu'il s'agit de se faufiler entre les voitures scotchées dans les embouteillages.

Les prestations en milieu urbain sont donc fort honorables, d'autant que le moteur, un bloc Yamaha identique à celui de la XT 125, se complait parfaitement dans cette utilisation. La boîte de vitesses est un peu ferme de sélection, tout du moins à l'état neuf, mais la précision est au rendez-vous, tout comme la souplesse du moteur, qui dispense de changer trop fréquemment de rapports pour obtenir de bonnes relances.

CONFORT UN PEU FERME
Le pilote profite d'une place agréable, mais il doit compter avec une selle peu rembourrée et des suspensions assez fermes. Par ailleurs, les pneus crampons renvoient quelques vibrations dans le guidon, mais rien de bien méchant. En revanche, le passager e trouve un peu à l'étroit à l'arrière, avec les jambes très repliées et un tout petit arceau pour se tenir. La Rieju se rattrape bien avec une dotation d'équipements sérieuse, à défaut d'être luxueuse. L'instrumentation prend la forme d'un bloc tout numérique, dispensant plus d'infos que la plupart des motos de cette catégorie, puisqu'on y trouve notamment une précieuse jauge de niveau d'essence, couplée à un passage en réserve automatique. Le démarrage du moteur s'effectue électriquement ou par l'intermédiaire d'un kick, le starter étant placé au guidon (mais il est bizarrement nécessaire de garder le doigt appuyé dessus pour qu'il fonctionne).

LIMITÉ SUR ROUTE
Marrante et efficace en ville, la Tango ne rechigne pas pour autant à aller s'ébrouer sur petite route, sinueuse de préférence, car l'agrément sur les longs bouts droits pâtit de la vitesse de pointe modeste autorisée par le petit mono à 2 soupapes (environ 100 km/h chrono). Sur départementale, le pilote peut compter sur le caractère sympathique et rageur de la mécanique, autant que sur les bonnes dispositions de la partie-cycle lorsque l'heure est davantage au pilotage qu'à la balade tranquille. Rigide et bien suspendue (amortisseur arrière doté de biellettes de progressivité), la Tango accepte d'être emmenée énergiquement. Le freinage donne également entière satisfaction, avec deux disques dont la puissance s'avère à la fois suffisante et bien dosable.

Malheureusement, les balades devront comporter de fréquents arrêts ravitaillement, car la très faible contenance du réservoir implique une autonomie très (trop) limitée (100 km avant réserve). Les balades sur chemin sont également à sa portée, à condition que le terrain ne soit pas gras et le relief trop accidenté.

SUS AU VAN VAN !
Stylée, facile à conduire en ville et amusante sur petite route, économique à l'achat comme à l'entretien, cette nouvelle petite moto Rieju nous semble parée pour se battre à armes égales contre la Suzuki Van Van. Cette dernière est plus confortable et plus pratique, mais elle coûte 500 € de plus...

Thomas Groussin


Rectifications :
  • La Tango est comparée aux 125 à "gros pneus", type Yamaha TW ou Suzuki VanVan. C'est très largement exagéré. Son pneu arrière fait 120 mm de large, et si c'est un petit peu plus que certains trails, on est très loin des 180 mm qu'affichent ces machines !
  • Contrairement à ce qui est dit, il n'y a pas de jauge à essence, et le passage en réserve est tout ce qu'il y a de plus manuel !
  • Le réservoir a une contenance de 5,5 litres, et cela donne une autonomie de 140 km avant réserve, plus 25 km pour trouver une pompe.

04 novembre 2006

Une couleur pleine d'espérance !

Un article sur la Tango est paru le 22 Juillet 2006 dans El Pais, grand quotidien espagnol, sous le titre "Polyvalence espagnole" ("Polivalencia espanõla").

On y voit en particulier une Tango dans une couleur inhabituelle !